Ces efforts placent Madagascar en contraste marqué avec d’autres pays de la région, désormais plus dépendants des importations de maïs en provenance des Etats-Unis et d’Argentine. La semaine dernière, la Communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) a tenu une réunion à Victoria Falls, au Zimbabwe, réunissant les ministres en charge de la gestion des risques et des catastrophes. Selon le communiqué officiel, « l’ordre du jour comprenait des thématiques urgentes telles que l’impact des phénomènes climatiques extrêmes, la sécurité alimentaire et les stratégies d’adaptation face aux crises actuelles et futures ».
Coopération régionale
Jean Jugus Razafiarison, secrétaire général du ministère de l’Intérieur, a conduit la délégation malagasy. Madagascar a plaidé pour des investissements accrus dans les infrastructures agricoles durables et les systèmes d’alerte précoce. La réunion a aussi mis en garde contre les effets potentiels du phénomène climatique La Niña, susceptible d’aggraver les défis alimentaires et environnementaux dans la région. Selon le responsable, « pour Madagascar, ce succès agricole est une source de fierté, mais aussi un rappel des défis à venir. Les experts soulignent que malgré sa performance, l’île doit continuer à renforcer ses capacités d’adaptation face aux impacts croissants des changements climatiques ». Ce contexte montre l’importance d’une coopération régionale renforcée. A travers des échanges d’expertise et des initiatives collectives, les pays de la SADC peuvent mieux anticiper les crises climatiques et sécuriser leur avenir alimentaire. Madagascar, grâce à sa réussite relative, s’affirme comme un modèle inspirant pour ses voisins confrontés à des difficultés similaires.
Carinah Mamilalaina